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samedi, 10 octobre 2009

Songe solitaire de l'oiseau en cage

 

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musique : édith de CL
piano : Luke Gohst
photo : Sara

 

 

mardi, 06 octobre 2009

Le fond des verres de bière

 

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musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

 

dimanche, 04 octobre 2009

La table des absents

 

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musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

 

 

vendredi, 02 octobre 2009

L'étang de la Grostière

 

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musique : édith de CL

piano : Luke Gohst

photo : Sara

mercredi, 30 septembre 2009

Nous fumions dans les bars

 

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musique : édith de CL
piano : Luke Gohst
Photo : Sara 

 

lundi, 28 septembre 2009

Elise et Hélène l'année dernière

 

Nuages sur la mer.jpg


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Musique : édith de CL

Piano : Luke Ghost

Photo : Sara

 

samedi, 26 septembre 2009

Un après-midi d'enfance au Pont Hus

 

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1982. Grand-Père P sur le perron (Pont Hus)

 

 

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Musique : édith de CL
Piano : Luke Ghost 

mardi, 30 juin 2009

L'homme des mégalopoles...

 Le rêve de libertépoème,dépit,liberté,enfermement,rêve,imaginaire,chateaubriand,cornulier-lucinière,edith de cl

«On habite avec un cœur plein un monde vide, et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout».
Chateaubriand

 

Mon rêve de liberté commence avec l’espace. J’ouvre les yeux à l’aube et veux me mouvoir : un mur me fait face, mais il comporte une fenêtre. J’ouvre la fenêtre, écarte les volets. Point de ciel : un mur, celui de l’immeuble d’en face. Je descends les escaliers. Je prends une clef, pour remonter. Je prends une carte bleue, pour acheter.
Je marche, et les rangées d’immeubles élèvent un couloir en haut duquel un fin rectangle de ciel brille.
Mon rêve de liberté se fracasse sur l’angoisse de nos jours bétonnés.

 

L’homme des mégalopoles : il marche.
Des panneaux le guident dans les endroits permis, le détournent des sens interdits.
Il marche, pieds emprisonnés dans des chaussures, sur l’asphalte gris où rien de vert ne pousse. Entourés de grillages, un arbre, tous les deux mètres, décore la rue. Avenues, boulevards, rues, impasses, qui a imaginé pareils couloirs ? Sur de grandes rangées filent les voitures. Les humains, sur les trottoirs qui bordent ces rangées, filent moins vite. Savent-ils tous où ils vont ? Cela dépend de leur esprit. Certains ont l’esprit éteint, mais leurs jambes savent, elles, et leurs chaussures et leurs pantalons se déplacent mécaniquement. D’autres ont l’esprit miné par les questions : la porte sera-t-elle ouverte ? Ai-je bien les informations qu’on me demandera ? Vais-je retrouver Derek ?  L’homme à l’esprit rêveur erre. Il n’a ni rendez-vous, ni convocation, ni but, ni ami. Il tourne, suit une avenue, traverse la vaste rangée de voitures qui, au signal d’une lumière rouge, se sont arrêtées. Il avance, recule, tourne, hésite, s’engouffre.
Dans le labyrinthe de la ville, l’homme des mégalopoles se réfugie dans son labyrinthe intérieur.
 

Mon rêve de liberté se poursuit dans la rue quand l’aube fait place au jour et que les boutiques s’ouvrent.
Je déambule dans un grand magasin. Des photographies prises dans le monde entier dominent mon être. Pyramides, Macchu Picchu, et les étalages de merveilles ressemblent aux jardins de Babylone.
A la porte du magasin, un panneau d’affichage porte deux affiches. Un vaisseau spatial, une femme nue qui appelle le passant dérangé. Au pied du panneau dort un clochard. Ni les affiches, ni le clochard n’appellent mon cœur.
Mon rêve de liberté se fracasse sur la béance du regard blasé.

 

L’homme des mégalopoles marche sans cesse. Quand la fatigue le saoule, après des milliers de pas, monte en lui une vision agraire de la ville.
Alors les champs de bars s’étendent à perte de vue… Et, le long des sillons de la ville, défilent des tracteurs de pollution. Le temps des semences est éternel.
Le tournoiement obsessionnel, fulgurant, magnifique, scintillant des phares et des réverbères de la mégalopole entrecoupe les rêves d’angoisse, noie la pensée réaliste, mais fait aussi jaillir la réflexion.
Quand on marche longtemps, la fatigue harasse le cerveau de nouvelles idées : juger de la valeur des êtres en fonction de leur espèce est aussi idiot que de les juger, au sein d’une espèce, en fonction de leur race : ne sommes nous pas tous chair perdue dans le béton froid des constructions ou dans la sauvagerie brûlante de la nature ?
Cet humain lambda, qui déambule dans une mégalopole moderne, longe les boucheries où pendent des cadavres, traverse des rayons où des bouts d’êtres sont à vendre dans des emballages de plastic. Il accélère son pas pour oublier les pensées « ridicules » de fraternité pour les animaux : sa solitude, le balancement entre, d’un côté, la normalité et son confort, et de l’autre, son cœur. Et le voilà qui trébuche contre un frère humain, errant allongé dans sa misère sur le macadam. L’alternance entre les émanations grouillantes de la ville et sa pensée lancinante, devient presque obsession.
 

Pour celui qui veut s’exprimer, pour celui qui veut agir, quelle est la voie la plus fluide ?
L’angoisse de la technique, c’est la difficulté des outils qui fait barrage à mon envie de réalisation.
L’angoisse de l’administratif, c’est la peur de ces droits qu’on me donne et qui se traduisent par des processus administratifs, des passes, des puces, des chiffres et des mots secs.
Je refuse mon nom, je refuse mon sexe, je refuse ma nation, parce que ce ne sont pas les miens : on me les a scellés sur mon passeport.
Mon rêve de liberté se fracasse sur l’identité dans laquelle on m’a enfermée.

 

Il marche. Il observe. Il entoure. Tout le suffoque. Il marche. Dans le labyrinthe de la mégalopole, l’homme marche.
Il s’enfonce à chaque pas plus profondément dans le labyrinthe, et cherche à entendre les choses qui parlent. Mais la nature n’est plus, et les objets sont raides et vides, muets. Odeurs, sirènes, klaxons, scintillements, font bourdonner sa tête mais n’effacent pas le questionnement qui monte comme une chanson obsédante.
Loin du ciel et loin de la terre, au milieu des voitures, des lumières, du béton et des ondes, l’homme des mégalopoles ferme les yeux. Il rêve.
L’homme des mégalopoles n’a pas couru depuis longtemps sur une étendue vide.
L’homme des mégalopoles n’a pas contemplé depuis longtemps un horizon total.
Dans le labyrinthe de la ville, l’homme des mégalopoles se réfugie, se noie, se perd dans son labyrinthe intérieur.
L’homme des mégalopoles est un aventurier ?
Qu’est l’aventure ?
C’est un chemin intérieur de découverte. Découverte de la beauté et de la douleur du monde.
Que l’on voyage à travers le monde ou que l’on reste chez soi, enfermé, ne change rien.
Comme le rêve de la rencontre idéale, le rêve de liberté mène à la réalité du rêve fracassé.
 

L’espace est mental ; l’espace est psychique ; l’espace est visuel ; l’espace est physique ; l’espace est intérieur et extérieur : l’espace est vital.
Après la nuit qui m’a lavée de la connaissance du jour, j’ouvre les yeux à l’aube et je veux me mouvoir. Mon rêve de liberté commence avec l’espace.

 

Edith de Cornulier-Lucinière

Décembre 2006

 

mardi, 19 mai 2009

Les étoiles parachèvent

 

Un film de VillaBar

 

Je poursuis une étoile aux quatre coins du monde

Tout au long de ma vie j’ai connu plein d’étoiles

Des étoiles filantes, étoiles vagabondes

Qui m’ont toujours quittée, et m’ont toujours fait mal.

 

Je recherche l’étoile insoumise et fidèle

Qui voudra me guider vers une belle mort

Puisqu’au bout de la vie le néant nous rappelle,

Ne pas perdre de temps, ne pas perdre le nord.

 

Je poursuis une étoile et quand j’en vois briller

Je m’approche éblouie mais l’étoile me brûle

J’insiste et quand je tends les bras pour l’attraper

Les poussières s’effeuillent et son éclat s’annule.

 

Je déambule seule et rêve d’une étoile

Qui me montre ma route une route nouvelle

Loin des routes construites aux panneaux qui signalent

Je veux tracer ma voie à l’ombre du réel.

 

Mais les étoiles hélas sont très loin dans le ciel,

Et celles que l’on voit n ‘existent déjà plus

Seule je dois franchir les broussailles cruelles

A l’écart des humains retors et convaincus.

 

J’aurais voulu trouver l’étoile de mes rêves,

Et je l’aurais suivie sans la quitter du cœur

Mais les étoiles hélas dans les cieux parachèvent

Leur songe sage et grave au large des malheurs.

 

 

paroles d'édith de cornulier lucinière